© J.P Rubin
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L A  g é n è s e  d e  l ' a t e l i e r
Je pris conscience qu’il y avait un travail à faire dans ce domaine et que donner une nouvelle vie à ces clavecins, leur permettre de sonner à nouveau, était un but en soi.
 
Qui plus est, la plupart des facteurs refusaient, par manque d’intérêt, d’intervenir sur ce type d’instruments.
Les particuliers ou les écoles de musique se retrouvaient ainsi avec des clavecins ou épinettes de trente ou quarante ans d’âge, mal réglés, avec des cuirs durs voire inexistants, sans pourvoir les faire restaurer.
Je décidai donc de créer une structure dédiée aux instruments modernes qui proposerait tous types de services : accord, harmonisation, réglage, restauration, location et vente.
 
L’Atelier du Clavecin Moderne est né.
Cette fois-ci, je choisis d’utiliser le delrin pour l’ensemble des jeux et non un « mélange cuir delrin » comme je l’avais fait pour le Sidey.
 
J’invitai alors plusieurs clavecinistes à venir jouer ces instruments afin qu’ils me donnent leur avis et qu’ils me fassent part de leurs observations et remarques. Les réactions furent plutôt positives et je reçus un certain nombre d’encouragements.
Clavecin Sperrhake 1963, © J.-P. Rubin.
Après avoir redonné une voix à cet instrument, je devais recommencer l’opération quelques années plus tard sur mon quatrième clavecin, un modèle « Bach » Sperrhake de 1963.
Clavecin A. Sidey, © J.-P. Rubin.
Avec l’acquisition de mon deuxième clavecin moderne, le modèle 275 d’Anthony Sidey, construit en 1968, je pris conscience de mes limites en matière de réglages et d’harmonisation ; l’instrument étant complètement à refaire.
Je décidai donc de demander conseil à un professionnel et je pris contact avec le facteur Dominique Laperle qui eut la gentillesse de m’aider dans mon entreprise. Par la suite, j’eus la chance de suivre plusieurs stages dans son atelier.
Cliquez sur les images pour les agrandir.
Je décidai également de travailler sérieusement les deux techniques – en rien antinomiques – de façon à pouvoir passer d’un type d’instrument à l’autre sans être perturbé ; comme peut le faire tout claviériste passant indifféremment du clavicorde au clavecin ou à l’orgue.
 

Cette passion dévorante pour le clavecin me conduisit naturellement à collecter toutes sortes de documents – visuels ou sonores – se rapportant à cet instrument et aux interprètes : livres, catalogues de musée, articles, coupures de presse, affiches et programmes de concert, photographies, enregistrements sur 78 tours, 33 tours et compact disques.
Je conçus même une exposition intitulée L’Art de connoître le clavessin, consacrée à l’histoire, à la facture et au renouveau du clavecin ainsi qu’aux clavecinistes, destinée aux publics des conservatoires, école de musique et festivals.
Clavecin Neupert d’après Blanchet, © J.-P. Rubin.
Il faut tout de même préciser que cet intérêt pour la facture moderne n’avait rien d’exclusif, puisque je ne tardai pas à me passionner également pour la facture historique – instruments originaux et « copies » d’anciens. Je découvris alors un nouvel instrument à la sonorité riche, aux possibilités d’expression infinies et au toucher délicat, nécessitant une nouvelle approche du clavier et donc une nouvelle technique ; le clavecin moderne possédant des touches plus grandes, un clavier plus lourd et plus d’enfoncement.
Je fus initié à cela par la claveciniste Edith Picht-Axenfeld, lors des cours d’été qu’elle donnait à Lyon dans le cadre des congrès Willems.
Je ne tardai pas à mettre en pratique ces nouveaux principes grâce au magnifique clavecin d’après Blanchet, construit par le facteur Neupert, que j’acquis en 1988.
Clavecin Sperrhake 1973, © J.-P. Rubin.
Je dus néanmoins encore patienter quelques années, avant de pouvoir posséder mon propre clavecin moderne à pédales, un instrument de la firme Sperrhake construit en 1973 et muni d’un jeu de 16’.
Je ne tardai pas à m’apercevoir que cet instrument à l’allure robuste était en réalité très fragile et nécessitait de fréquents réglages, notamment au niveau des becs de cuir – si sensibles aux variations hygrométriques.
Ne pouvant avoir à ma disposition un facteur, j’intervins moi-même sur l’instrument : égalisation de l’harmonisation et changement de becs.
Il me fallut cependant attendre encore quelques années avant de pouvoir poser mes doigts sur un clavecin. La chose fut possible grâce à mon premier professeur, la claveciniste lyonnaise Denise Balanche. J’eu même le privilège de choisir l’instrument sur lequel je devais étudier. Madame Balanche possédait en effet une copie de Hemsch du facteur Neupert et un Pleyel ; j’optais pour ce dernier. Son timbre si particulier et la diversité de ses sonorités me fascinaient, et je devins très rapidement passionné par cet instrument.
Les clavecins de Denise Balanche, © J.-P. Rubin.
Mon premier contact avec le clavecin est intervenu lorsque j’avais sept ans ; le comédien Roger Pierre, incarnant le jeune Mozart, assis aux claviers d’un clavecin, manifestement de facture moderne, interprétait un concerto du compositeur. Je fus alors fasciné non seulement par la sonorité de l’instrument, mais également par ses deux claviers inversés noir et blanc, dont l’un « jouait tout seul » lorsque l’autre était mis en mouvement.
Par la suite, j’eus l’occasion d’approcher, sans toutefois pouvoir le toucher, un grand instrument muni d’un jeu de 16’ de la marque Sperrhake.
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L'Atelier du Clavecin Moderne
Jean-Pierre Rubin et Pascal Roy
16 rue Gigodot 69004 Lyon
Téléphone : 04.78.98.02.02 ; Portable : 06.80.01.37.53,
Mail : clavecinmoderne@gmail.com